[Debian] Installation d’une Debian

Blabla d’introduction

Cet article présente l’installation pas à pas d’une Debian (« Etch » à l’heure où nous parlons). L’installation de Debian n’a rien de dure mais peut être assez déroutante comparée aux installations de type Microsoft ou de distributions Linux grand public (Mandriva, Ubuntu, etc…).

Action

Dans un premier temps, il vous faut récupérer le(s) CD(s) d’installation de Debian sur le site officiel. il existe plusieurs possibilités d’installation:

  1. Télécharger tous les CDs ce qui vous affranchira de toute connexion Internet pendant l’installation. [Attention : il y a 21 CDs !]
  2. Télécharger un Cd d’installation minimale (« netinst ») qui contient le noyau Linux et quelques drivers. Le reste est téléchargé pendant l’installation.
  3. Télécharger un CD encore plus minimal (« businesscard ») qui contient juste de quoi démarrer l’ordinateur et activer la connexion Internet. Tous les paquets seront rapatriés par Internet pendant l’installation.

La solution 1 est évidemment la solution la plus sécurisée mais aussi la plus pénible. La solution 3 m’a déjà amené quelques soucis (paquets indisponibles ou mauvaise reconnaissance de mon matériel lors du boot sur le CD).

La solution 2 est celle que j’utilise régulièrement. C’est un bon compromis entre système à jour à la fin de l’installation et téléchargement d’un CD d’installation pas trop « gros ». D’expérience, à la fin d’une installation avec une « netinst », le seul paquet qui doit être mis à jour, c’est le noyau Linux lui-même.

Nous allons donc partir sur une installation de type « netinst » pour faire notre installation.

Commencez par télécharger le dernier fichier netinst disponible et gravez le sur un CD.

Bootez sur le CD précédemment gravé, vous devriez arriver à l’écran ci dessous (pour peu que votre BIOS soit configuré pour booter sur le CD-ROM) :

A moins d’une configuration particulière, il est inutile de charger des options au boot. Vous pouvez donc appuyer sur « Entrée ».

Après quelques pages de blabla linuxiens, vous devez choisir votre langue. Faîtes votre choix et appuyez sur « Entrée ».

De même pour le pays et le clavier (de manière générale, lorsque vous avez fait un choix correct pour la langue, les options suivantes sont correctement paramétrées).

Laissez votre ordinateur s’exciter un peu et attendez qu’on vous demande le nom de la machine. Ce nom est celui qui sera utilisé pour identifier l’ordinateur. Il peut être changé par la suite et n’a pas d’influence sur la configuration générale. Cependant, lui donner un nom « parlant » peut avoir l’avantage de l’identifier rapidement lorsqu’il vous envoi un message (notamment un mail).

La question suivante concerne le domaine. La plupart du temps, vous pouvez laisser ce champ vide car vous ne possédez pas de domaine. Cela dit, si vous en possédez un (dans mon exemple je possède le nom de domaine boulaire.com), vous pouvez le placer ici.

Exemple: Dans mon cas, je pourrai nommer l’ordinateur « serverperso » et mettre le domaine boulaire.com ce qui donnerait « serveurperso.boulaire.com comme « nom complet de machine » (ou FQDN en Anglais (Fully Qualified Domain Name)).

La prochaine étape va concerner le partitionnement du disque dur.

Note : Un article plus complet sur le partitionnement sous Linux devrait être écrit…un jour….

Deux types de partitionnement sont disponibles : « Assisté » et « Manuel ». Une précision inutile : Il est nécessaire que vous sachiez ce que vous faîtes avant de vous engager dans le partitionnement manuel sinon vous n’allez pas comprendre grand chose !

Concernant le partitionnement « Assisté », Vous pouvez utiliser un disque entier sans LVM, avec LVM ou avec un LVM chiffré. LVM (Logical Volume Manager) à l’avantage de permettre le redimensionnement très facile d’une ou plusieurs partitions et peut-être considéré comme un bon choix. De plus, il y a la possibilité de faire des « snapshots » (sauvegarde instantané de la partition) à chaud ce qui est un avantage non négligeable dans le cas d’un serveur. Le LVM chiffré est la même chose que le LVM avec en plus la capacité de rendre illisible les données si on ne possède pas le mot de passe root. Le cryptage se fait à la volée (« on the fly ») et est complètement transparent pour l’utilisateur (les accès au disque seront néanmoins moins rapide à cause de la phase de chiffrement/déchiffrement). Il faut cependant se méfier car la couche de cryptage crée un lien intrinsèque entre le disque dur et le système Linux ce qui ne permet pas de changer facilement le disque dur d’unité centrale. Cependant, cela reste un très bon choix sur un ordinateur portable qui comporte des données critiques.

Le partitionnement sans utiliser LVM est un choix classique qui à l’avantage d’être le mode de partitionnement le plus documenté sur Internet et donc celui sur lequel on est susceptible de trouver le plus de littérature en cas de problème.

Quel que soit le choix que vous effectuerez (en considérant que le choix fait n’est pas « Manuel »), le programme d’installation vous demandera de confirmer quel disque il utilise puis vous proposera ses différents « Schémas de partitionnement » :

Le premier choix proposé correspond à la création d’une seule partition dans laquelle prendra place l’ensemble du système (c’est ce que fait Windows par défaut).

Le second choix consiste à avoir l’ensemble du système sur une partition et tous vos fichiers personnels sur une autre partition (comme si sur Windows votre dossier « Mes Documents » était sur une partition à part).

Le troisième choix, un peu plus complexe que les précédents, consiste à séparer la partition contenant vos données personnelles (/home), la partition contenant les fichiers temporaires ne survivant pas au redémarrage de l’ordinateur (/tmp), la partition contenant les programmes que les utilisateurs installent (/usr) et la partition contenant les données variables (/var qui contient les logs, les bases de données, le cache,.. ) sur des partitions différentes.

A mon sens, cela dépend de ce que vous voulez faire mais, à priori, les choix 1 et 2 ne sont pas trop mal dans le cadre d’un poste domestique. Le choix 3 s’inscrit plus dans la topologie d’un serveur.

Note: les partitions peuvent être changées après (bien que ça ne soit plus forcément aussi facile).

Une confirmation d’écriture sur le disque dur va vous être demandé (déplacer le curseur sur « Oui » et appuyez sur « Entrée ».

Par la suite, un récapitulatif des changements que vous vous apprêtez à faire sur votre disque dur va se présenter. Si tout vous satisfait, validez la ligne « Terminer le partitionnement et appliquer les changements » puis déplacer le curseur sur « Oui » et revalidez sur « Entrée ».

La phase d’après consiste à vous demander votre mot de passe root (ou mot de passe superutilisateur). Je ne ferai aucun commentaire sur le fait de bien choisir ce mot de passe, que la bonne santé du poste dépend en partie de lui et blablabla…

On vous demande de le confirmer et, dans la foulée, vous allez créer un compte utilisateur « standard ». En effet, sous tous les Linux (et Debian ne fait pas exception à la règle), vous êtes censé être identifié la plupart du temps en tant qu’utilisateur standard et non en tant que root. C’est cet utilisateur standard que vous allez maintenant créer :

première info : votre nom complet….facile !

seconde info : le nom avec lequel vous allez vous identifier (votre login en fait). Il est recommandé de ne pas mettre un truc à rallonge si vous ne voulez pas maudir votre ordinateur à chaque fois que vous devez vous identifier.

troisième (et dernière) info : votre mot de passe (l’écran suivant vous demandera de le confirmer).

Après toutes ces étapes, vous avez le droit de vous reposer (pas longtemps)…et de configurer le miroir de téléchargement des paquets (rappelez vous, l’installation va aller télécharger des choses toute seule sur Internet). A la question « Faut il utiliser un miroir sur le réseau », répondez « oui ». Choisissez votre pays et un des sites proposés (choisir le bon pays permet de télécharger plus vite). La question concernant le proxy ne vous regarde à priori pas (sauf si vous êtes en entreprise mais à ce moment là, vous êtes censé savoir ce que vous faites).

Un dernier soupçon de courage vous permet de répondre aux dernières questions : le choix de la participation ou non à l’étude statistique sur l’utilisation des paquets est un choix que vous devriez pouvoir faire seul 😉 et le choix des logiciels à installer aussi (de mon coté, je n’installe rien sauf « Système standard » et je rajoute après ce qui m’intéresse grâce à la commande « apt-get »).

Et voila, vous pouvez à présent regarder votre ordinateur télécharger et configurer tout seul les paquets dont il a besoin.

Allez le dernier effort (le vrai cette fois !), on va vous poser quelques questions sur grub (gestionnaire de démarrage qui va vous permette de démarrer votre OS). Classiquement, Debian est le seul système d’exploitation sur l’ordinateur (pas de multiboot) ce qui vous permet de répondre « oui » à la question « Installer le programme de démarrage GRUB sur le secteur d’amorçage ».

Comme par magie, votre lecteur de CD s’ouvre pour vous permettre de retirer le CD. Un dernier appui sur « Entrée », l’ordinateur redémarre et…c’est fini !

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